Il y aurait tant et tant à écrire sur sainte Thérèse de Lisieux qu’une vie n’y suffirait pas. Et pourtant sa propre existence fut une étoile filante dans le ciel du Carmel. Née en 1873, elle entre au carmel de Lisieux en 1888, à 15 ans, après avoir obtenu une dispense en raison de son jeune âge. Mais que d’obstacles lui a t-il fallu franchir pour enfin réaliser son vœu le plus cher ! Et tout cela pour mourir le 30 septembre 1897, neuf ans à peine après son entrée au Carmel!
A vue humaine, Thérèse est une jeune religieuse cloîtrée avec ses qualités, ses faiblesses, ses doutes, morte prématurément, comme beaucoup à cette époque, de la tuberculose. Rien vraiment qui puisse exciter les esprits de prime abord. Or, chaque année l’Eglise fête la petite sainte le 3 octobre comme une des plus grandes saintes des temps modernes.
A vue humaine, Thérèse est une jeune religieuse cloîtrée avec ses qualités, ses faiblesses, ses doutes, morte prématurément, comme beaucoup à cette époque, de la tuberculose. Rien vraiment qui puisse exciter les esprits de prime abord. Or, chaque année l’Eglise fête la petite sainte le 3 octobre comme une des plus grandes saintes des temps modernes.
Le temps du noviciat
- La sainte canonisée en 1925 par le pape Pie XI,
- La sainte patronne universelle des missions,
- La sainte proclamée patronne secondaire de la France en 1944 par le pape Pie XII,
- La sainte, proclamée Docteur de l’Eglise en 1997, un siècle après sa mort, par le pape Jean Paul II.
En 1929 commence la construction de la basilique de Lisieux qui sera achevée en 1937.
Excusez du peu, comme on a coutume de dire!
Comment donc celle qui mourut quasiment dans l’anonymat et qui ne déplaça, hormis sa communauté monastique, que quelques rares personnes pour ses funérailles, a-t-elle pu acquérir cette dimension exceptionnelle dans l’Eglise et susciter une vénération stupéfiante dans le monde entier ?
Cela reste difficilement compréhensible, car son rayonnement spirituel n’aurait jamais dû franchir les murs du carmel de Lisieux si on se place dans une bonne logique humaine. Oui, mais voilà, nous ne sommes plus ici dans le domaine du rationnel, au sens naturaliste du terme, mais bien dans le domaine de la foi qui, certes, s’appuie sur la raison mais sait aussi soulever les montagnes. Il y a manifestement l’action de la Providence qui a agi pour que cette petite vie cachée, que cette petite voie, comme l’appelait elle-même Thérèse, mais tellement grande de l’Amour de Jésus, de foi et d’espérance, soit un éclatant témoignage de ses vertus aux yeux de l’Eglise et du monde.
Les esprits rationalistes ne comprendront jamais un tel prodige ou suspecteront je ne sais quelle supercherie, mais rien n’y fera, la petite Thérèse aura bel et bien grandi après sa mort au point d’être proclamée Docteur de l’Eglise un siècle après sa disparition.
Pourtant, de son vivant rien ne lui aura été épargné, pas même la nuit de la foi, cette terrible épreuve du doute que les grands saints ont souvent (toujours ?) rencontrée. On peut observer, en passant, la bêtise des médias qui ont découvert il y a peu la longue correspondance de Mère Térésa dans laquelle elle exprime toute sa souffrance face à la nuit de sa propre foi. Il faut toute l’ignorance crasse d’une presse qui se délecte et croit nous surprendre en nous montrant les tourments de la religieuse, comme si elle était la seule à avoir vécu les affres de la déréliction. Le Christ n’a-t-il pas lui-même crié sa détresse et son doute terrifiant sur la Croix : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Comment donc celle qui mourut quasiment dans l’anonymat et qui ne déplaça, hormis sa communauté monastique, que quelques rares personnes pour ses funérailles, a-t-elle pu acquérir cette dimension exceptionnelle dans l’Eglise et susciter une vénération stupéfiante dans le monde entier ?
Cela reste difficilement compréhensible, car son rayonnement spirituel n’aurait jamais dû franchir les murs du carmel de Lisieux si on se place dans une bonne logique humaine. Oui, mais voilà, nous ne sommes plus ici dans le domaine du rationnel, au sens naturaliste du terme, mais bien dans le domaine de la foi qui, certes, s’appuie sur la raison mais sait aussi soulever les montagnes. Il y a manifestement l’action de la Providence qui a agi pour que cette petite vie cachée, que cette petite voie, comme l’appelait elle-même Thérèse, mais tellement grande de l’Amour de Jésus, de foi et d’espérance, soit un éclatant témoignage de ses vertus aux yeux de l’Eglise et du monde.
Les esprits rationalistes ne comprendront jamais un tel prodige ou suspecteront je ne sais quelle supercherie, mais rien n’y fera, la petite Thérèse aura bel et bien grandi après sa mort au point d’être proclamée Docteur de l’Eglise un siècle après sa disparition.
Pourtant, de son vivant rien ne lui aura été épargné, pas même la nuit de la foi, cette terrible épreuve du doute que les grands saints ont souvent (toujours ?) rencontrée. On peut observer, en passant, la bêtise des médias qui ont découvert il y a peu la longue correspondance de Mère Térésa dans laquelle elle exprime toute sa souffrance face à la nuit de sa propre foi. Il faut toute l’ignorance crasse d’une presse qui se délecte et croit nous surprendre en nous montrant les tourments de la religieuse, comme si elle était la seule à avoir vécu les affres de la déréliction. Le Christ n’a-t-il pas lui-même crié sa détresse et son doute terrifiant sur la Croix : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »
La vie au Carmel est faite d'exigences quotidiennes, de tâches obscures, que Thérèse prit à coeur d'accomplir par amour pour le Christ.
Mais revenons à notre chère petite Thérèse. Comment mieux cerner l’âme bouillonnante de la sainte qu’en lisant ces lignes extraites des écrits qu’elle a laissés (1):
« Être ton épouse, ô Jésus, être carmélite, être par mon union avec toi la mère des âmes, cela devrait me suffire… Il n’en est pas ainsi… Sans doute, ces trois privilèges sont bien ma vocation, Carmélite, Épouse et Mère, cependant je sens en moi d’autres vocations, je me sens la vocation de GUERRIER, de PRÊTRE, d’APÔTRE, de DOCTEUR, de MARTYR … Ah ! Malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les Prophètes, les Docteurs, j’ai la vocation d’être Apôtre. Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles… Ma vocation c’est l’Amour !… Oui j’ai trouvé ma place dans l’Eglise et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… Dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’AMOUR…»
Il y a dans ces mots l’audace et l’impertinence de la jeunesse mais quelle audace ! Thérèse irradie d’Amour brûlant pour le Christ, prête à le servir sous toutes les formes. Rien ne l’arrête, pas même le risque de passer pour une prétentieuse, tellement est grande la soif d’embrasser le monde par Amour de Dieu. C’est ce grand message d’Amour que l’Eglise veut nous faire partager.
Thérèse a vécu la vie carmélitaine dans toute son austérité
Mais, objectera-t-on, à vouloir être tout à la fois guerrier, prêtre, apôtre, docteur et martyr, Thérèse ne témoigne-t-elle pas d’un certain péché d'orgueil, d’une haute idée d’elle-même, d’un appétit démesuré en présumant peut-être de ses propres forces. L’Eglise, mère de sagesse, Mater et Magistra, nous répond clairement. Sœur Thérèse est avant tout une humble carmélite. Il faut connaître la vie au Carmel pour savoir ce que cela signifie; humilité, obéissance, renoncements, privations, mortifications, vexations parfois. Tel est le lot de la vie quotidienne de toute carmélite. Thérèse, pas plus que ses sœurs n’y échappe. C’est au prix de l’abaissement qui consiste à se baisser jusqu'à toucher la terre, l'humus (d'où humilité), que la jeune religieuse peut proclamer ses multiples vocations. C’est ce qu’on a appelé le paradoxe du Magnificat (2).
Quia respexit humilitatem ancillae suae : ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.
Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante toutes les générations m’appelleront désormais bienheureuse.
En entrant au Carmel la petite Thérèse avait prononcé son fiat, répondant ainsi à l’appel du Seigneur, sans la moindre réserve.
Ecce ancilla Domini. Fiat mihi secundum Verbum Tuum.
Me voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon Votre Parole!
Elle pouvait bien, dès lors, se proclamer bienheureuse !
Notre monde occidental, aujourd’hui refuse l’engagement de soi. On ne se marie plus car c’est se lier pour la vie, même par un mariage civil, un contrat pourtant révocable à tout moment comme l’a voulu le législateur. Ce serait tellement aliénant! Rares sont les vocations sacerdotales ou religieuses car le don total de soi est demandé. Prononcer des voeux solennels, vous n'y pensez pas! Et MA liberté? Thérèse ne fait pas les choses à moitié. Sa vie est un don total à Dieu, à ses prêtres, à ses sœurs, à tous les hommes de la terre. Ce don elle le résume dans cette célèbre phrase, courte mais qui contient tant de promesses :
"Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre!"
Mais plus que tout restera, la déclaration d'amour de Thérèse, si magnifiquement professée:
"Dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’AMOUR"
Sa double profession, l'une pour la vie terrestre, l'autre pour l'éternité.
Notes :
(1) Histoire d’une âme, Editions du Cerf et Desclées de Brouwer 1995.
(2) Voir Spiritualité de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, revue « Marchons droit »,n° 97, année 1997, la doctrine et la pratique de la consécration à l’amour miséricordieux par M. l’abbé Marcille de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X.
Voir la vidéo sur Sainte Thérèse de Lisieux :
http://www.thereseoflisieux.org/st-therese-on-the-web-in-the-f/
http://www.thereseoflisieux.org/st-therese-on-the-web-in-the-f/
2 commentaires:
Merci Dionisi pour votre ouvre,
tres utile
C'est plutôt moi qui vous remercie pour votre commentaire qui est un encouragement à poursuivre ce travail de réflexion. L'apport des autres m'est indispensable.
Bien cordialement
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