Je propose une nouvelle rubrique intitulée "Figures de l'Eglise" dans laquelle paraîtront des citations de saints, de bienheureux, de personnages d'Eglise connus ou inconnus ainsi que de courtes biographies. Elles peuvent être sujet de méditations personnelles ou un point de départ pour une recherche spirituelle.
Aujourd'hui nous ouvrons cette nouvelle rubrique avec une figure mal connue en France, et pour cause, car elle était fille de roi, fille de Louis XV!
Madame Louise, Mère Thérèse de saint Augustin au Carmel, a laissé de nombreux écrits. Il s'agit soit de pensées rédigées à Versailles, soit plus tard de conseils, recommandations, maximes à l'attention des novices dont elle avait la charge. Ces écrits furent regroupés après sa mort et publiés sous le titre de Testaments spirituels. Ces textes sont d'une richesse admirable et autant de sujets de méditation personnelle.
"Toutes mes sœurs ont plus sacrifié à Dieu que moi, car elles lui ont fait le sacrifice de leur liberté, au lieu que j’étais esclave à la Cour, et mes chaînes pour être plus brillantes, n’en étaient pas moins des chaînes."
Le choix de Louise de France est l'aboutissement d'un long cheminement spirituel. Sa décision fut irrévocable et son père dut l'accepter douloureusement. Nul doute que dans son choix très lucide pour le Carmel, car Louise était tout sauf une rêveuse ou une femme fuyant le monde par peur, elle fit le sacrifice de sa vie, entre autres, pour le salut de son père dont la vie dissolue n'était un secret pour personne.
Par ailleurs, elle considéra toujours Versailles comme un cage dorée. Elle eut les honneurs, le faste mais il lui manqua pendant ces longues années passées au château et à la cour l'essentiel même de sa vie: se donner entièrement à Dieu.
"Ce que j’ai quitté n’est rien, et ce que j’ai trouvé ici est tout, puisque c’est vous que j’y ai trouvé. Ô mon Dieu, mon tout ! "
LOUISE DE FRANCE (1737-1787)
Mère Thérèse de Saint-Augustin
Entrée au carmel, Thérèse de saint Augustin n'eut de cesse de faire oublier sa haute origine. Elle n'y parvint jamais tout à fait et s'en plaignit. Accepter qu'elle restât aux yeux de beaucoup Madame, c'est à dire la fille du roi de France devait, aussi paradoxal que cela puisse paraître, faire partie de son chemin d'humilité et d'obéissance.
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