Je reprendrai ma chronique dans une petite quinzaine.
lundi 30 juillet 2007
Vacances
Je reprendrai ma chronique dans une petite quinzaine.
samedi 28 juillet 2007
Les psychothérapeutes et l'eau chaude
Les psychothérapeutes en vogue sur les radios nationales répondent souvent aux auditeurs qui les consultent sur leur mal-être, que les difficultés qu'ils éprouvent dans leur vie sociale et affective proviennent de leur souffrance personnelle et qu'ils ne pourront s'épanouir qu'en apprenant à être bien avec eux-mêmes. Combien de femmes et d'hommes vont suivre des thérapies coûteuses pour s'entendre dire cela! On peut s'en étonner tant il semble parfois que la psychologie moderne a tout simplement réinventé l'eau chaude.
En effet, très tôt j'ai su en apprenant au catéchisme l'acte de charité qu'il me fallait "aimer mon prochain comme moi-même pour l'amour de Vous". L'enseignement de l'Eglise, toujours frappé au coin du bon sens (comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs?), sait parfaitement qu'il est impossible de donner au prochain ce que l'on n'a pas en soi. L'amour du prochain, la charité au sens le plus élevé, ne peuvent s'épanouir que dans une âme en paix avec elle-même. C'est, n'en doutons pas, parfois très difficile, humainement parlant et je pense en particulier aux parents et à la famille de la petite Jeanne-Marie Kegelin, enlevée, violée et assassinée en juin 2004 avec une barbarie insupportable. Pour les avoir entendus dans un reportage sur la chaîne télévisée catholique, KTO, je sais qu'ils apprennent le prix du pardon pour l'amour de Dieu. Ils ne peuvent y parvenir que grâce à la prière de l'Eglise qui s'unit visibiliter et invisibiliter à leur propre prière.
Sigmund Freud demeure encore quoi qu'on en dise un fondateur de la psychologie moderne.
Le psychologue apparaît dans une certaine mesure comme le confesseur ou plus exactement le directeur de conscience dans notre société déchristianisée. Là s'arrête la comparaison car si le confesseur nous dit "va et ne pèche plus" le psychothérapeute répond le plus souvent "va continue à pécher puisque cela te fait du bien".
Combien de divorces sont la conséquence de psychothérapies conduites par de véritables Ponce Pilate de la conscience? Ils vous jurent par tous les grands dieux qu'ils sont neutres et que le patient est libre de ses actes. Bien sûr, le thérapeute n'est pas directement responsable d'un divorce au sens où il conseillerait à un patient de divorcer mais la technique qui s'appuie sur déculpabilisation et négation de toute valeur morale incite au divorce quand le patient s'aperçoit que son mal-être est lié, objectivement ou subjectivement, à sa vie conjugale.
La dimension idéologique de la psychologie moderne est flagrante quand des auditeurs consultent à l'antenne sur des questions d'avortement, de vie en couple homosexuel, de relation extra conjugale. J'ai déjà eu l'occasion de l'évoquer dans l'article "la tradi et la psy".
Divan de Freud
Cette dimension idéologique conduit au relativisme puisqu' à aucun moment le psychothérapeute ne peut dire : "Ce que vous faites est condamnable car vous faites souffrir autour de vous". Une telle réponse est un jugement, or le psy ne juge jamais, ce qui le conduit à tourner autour du pot.
Je ne nie pas une certaine utilité de la psychologie à condition de ne pas perdre de vue qu'elle n'est pas et ne peut être une science exacte. Elle peut aider les personnes en mal-être à y voir plus clair à condition de ne pas tomber dans tous les travers de l'idéologie moderne. Elle peut éviter de commettre des erreurs graves vis à vis d'autrui par méconnaissance des mécanismes de la psychologie de l'être. Il est bien évident que le bonnet d'âne dont on affublait les mauvais élèves jadis constituait une énormité pédagogique et ne pouvait aider l'enfant à progresser. Il conduisait le plus souvent au résultat inverse. Mais au nom de la psychologie moderne on a banni le classement scolaire alors qu'il était un indicateur précieux permettant de situer l'enfant par rapport à ses camarades.
Ceci montre que la vraie psychologie reste à inventer, une psychologie qui respecte les valeurs morales et qui fortifie l'être humain dans ces valeurs morales. N'est-il pas plus riche, n'y a t-il pas de meilleur exemple à voir un couple se sortir d'une crise grave tout en renforçant son unité ? L'épreuve, construit l'homme jour après jour à condition de la surmonter.
mercredi 25 juillet 2007
Démocratie: mythes et confusions (I)
Interrogez les Français et vous constaterez que beaucoup sont persuadés que leur vote est déterminant dans la vie politique (le taux de participation aux dernières présidentielles le prouve). Au risque d'en décevoir certains, il me semble utile de rappeler quelques réalités. Tout d'abord, il faut savoir que la démocratie entretient des mythes qui ont la vie dure. Ils sont nombreux mais pour aller à l'essentiel, pour ma part, j'en retiendrai trois :
- Le pouvoir du peuple
- La volonté générale
Certes, les résultats d'une élection peuvent laisser penser que le citoyen de base peut agir directement sur la vie politique. Ainsi, nous avons élu Nicolas Sarkozy et non pas Ségolène Royal, ce qui tend à prouver que l'addition de chacune de nos voix produit l'effet voulu par la majorité des électeurs. Cela nous semble d'autant plus vrai que nous avions au départ une pléthore de candidats et que rien ne nous interdisait de voter pour l'un plutôt que l'autre. Si donc nous avons voté en toute liberté c'est bien parce que nous sommes souverains et que notre pouvoir s'exprime par le choix des urnes.
Oui, mais encore faut-il s'interroger sur la portée de l'effet produit par le choix exprimé par le corps électoral. Deux exemples particulièrement éloquents nous montrent que notre prétendu pouvoir n'est que leurre: la campagne présidentielle de 2002 et le référendum sur la constitution de l'Europe.
Aux présidentielles de 2002, le président sortant obtient au premier tour 19% des suffrages. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est peu flatteur pour celui qui briguait la charge suprême pour la seconde fois. Pour un peu, le second arrivé, en l'occurrence J.M Le Pen, lui soufflait la première place. C'est dire tout le crédit que les électeurs portaient à Jacques Chirac et le peu d'enthousiasme qu'ils manifestaient à lui confier un second mandat. Il n'en demeure pas moins que 15 jours plus tard, le même Jacques Chirac était réélu avec 82 % des voix, un score digne des pays communistes du temps du rideau de fer et de la mainmise de l'URSS sur l'Europe de l'est.
Que faut-il en conclure? Que le peuple souverain a tranché? Oui, mais en apparence seulement. Si Jospin s'était qualifié pour le second tour, il est bien évident que Chirac n'aurait jamais obtenu une telle majorité. On peut même supposer que Jospin aurait été élu. Ce second tour est la preuve par l'absurde de l'absence totale de signification du résultat de ce vote car jamais Chirac n'a incarné le choix de 82 % des électeurs, aucun homme politique n'ayant atteint un tel score, pas même le général De Gaulle.
Into Great silence
mardi 24 juillet 2007
Die grosse Stille
Je vous recommande, si vous ne l'avez pas encore vu, le magnifique film du réalisateur allemand Philippe Gröning, sorti l'hiver dernier sous le titre original Die grosse Stille, "Le grand silence" dans sa version française. Un DVD est aujourd'hui disponible dans le commerce.
L'église conventuelle de la Grande Chartreuse
Pas de fond musical, pas d'interview avec toujours les mêmes questions aussi stupides que déplacées chaque fois qu'on questionne un moine et une moniale (Comment vivez-vous la chasteté?), pas de bavardages inutiles sauf à la fin quelques mots d'un vieux père chartreux aveugle. La cécité corporelle n'induit pas la cécité de l'âme. Bien au contraire! Cette coupure dans l'ordre du sensible a certainement contribué à unir plus encore ce moine à Dieu, ce qui explique le sens de ses propos si surprenants dans le monde de jouissance de l'occident: " Si je suis aveugle aujourd'hui c'est parce que Dieu l'a permis pour un plus grand bien pour moi ". Nul doute que dans et par cette atteinte corporelle, qui est une lourde croix à porter, le père a trouvé la grâce d'une communion plus forte, lui qui avait déjà pourtant tout donné pour suivre le Christ.
Messe cartusienne. Les bras en croix pendant le canon de la messe est une pratique propre au rite lyonnais.
Devise que l'on peut traduire ainsi: La Croix demeure tandis que le monde tourne même si le français rend imparfaitement compte du sens contenu dans la devise latine. Stare possède en latin une signification plus forte, plus dense (i.e Stabat Mater) que sa traduction vernaculaire. Nos ancêtres avaient bien mesuré la richesse du latin en utilisant cette langue dans les devises qui accompagnaient les blasons familiaux. Nous sommes toujours très embarassés pour en restituer pleinement le sens précis en français.
Le premier nous indique que les Chartreux n'ont jamais, à la différence d'autres ordres, éprouvé la nécessité de réformer leurs statuts car jamais ils n'ont perdu l'esprit de leur règle monastique fixée dès 1121 par Guigues Ier , le prieur de l'époque, dans les célèbres Coutumes (Consuetudines).
Site de la Grande Chartreuse
http://membres.lycos.fr/grandechartreuse/chartreuse_menu_monastere.html
dimanche 22 juillet 2007
Papa Benedetto nelle Dolomiti
Images du Pape Benoît XVI en vacances dans les Dolomites. Beauté des lieux, simplicité du Saint Père avec les gens, amour pour les enfants. L'homme que le Christ a choisi à la tête de l'Eglise catholique vient parmi nous comme le bon curé de village parmi ses fidèles.
Video of Pope Benedict XVI during his currrent vacation in Alps (Dolomites).
Beauty of the site, humility of the Holy Father and tenderness for children. The man elected by Jesus Christ to lead the catholic Church comes among us as a good and simple parish priest amidst his parishioners.
http://www.skylife.it/videoTg24Single/44927
samedi 21 juillet 2007
La tradi et la psy
Χ = CH : ΧΡΙΣΤΟΣ - KHRISTOS) : Christ.
Σ = S : ΣΩΤΗΡ - SÔTÊR : Sauveur.
mercredi 18 juillet 2007
Due nuovi collegamenti
Two new links
mardi 17 juillet 2007
Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne
Memento Domine
Monument se trouvant face à l'église-sur-le-sang-versé, représentant la famille Romanov descendant dans les sous-sols de la villa Ipatiev où elle sera exécutée.
Aussitôt les prisonniers sont rassemblés dans la pièce du sous-sol, onze hommes désignés par le Soviet régional entrent à leur tour. Alors, Yourovski sort un papier de sa poche et s'adresse au Tsar: "Nicolas Alexabdrovitch, vos amis ont essayé de vous sauver mais ont échoué. Nous sommes dans l'obligation de vous fusiller. Votre vie est terminée" . Alexandra Fedorovna et l'une des filles se signent. Elles ont compris. Incrédule Nicolas II s'écrie :"Quoi?". Il n'en dira pas plus, Yourovski donne le signal de la boucherie en ouvrant le feu sur l'empereur et son fils. Les autres bourreaux tirent à leur tour. C'est un véritable carnage. On tire, on complète l'ouvrage à la baïonnette. A la fin, le jeune Alexis respire encore, Yourovski l'achève de deux balles. tout s'est joué en quelques minutes. La dynasie des Romanov a été exterminée, désormais place au communisme et à la dictature du prolétariat. La folie humaine aura devant elle de belles années pour pouvoir s'exprimer.
En réparation s'élève aujourd'hui sur les lieux du massacre la magnifique église sur-le-sang-versé, lieu de prière et musée, consacrée le 17 juillet 2003, soit 85 ans, jour pour jour, après l'horrible tuerie.
L'Eglise orthodoxe a canonisé les victimes, martyrs de la foi chrétienne.
lundi 16 juillet 2007
Summorum Pontificum
Réaction des médias
La publication du motu proprio est donc avant tout une grande joie pour tous ceux qui sont attachés au rite tridentin. Nul doute que l'autorisation donnée par le pape aura, à terme, des conséquences que nous ne pouvons pour l'instant mesurer. La Divine Providence et l'action de l'Esprit Saint, je n'en doute pas une seconde, oeuvreront pour la saint Eglise, mais restons sur nos gardes car dans le même temps Satan, dans sa rage, redoublera d'action de façon redoutable.
La prière reste plus que jamais le meilleur recours.
Iekaterinbourg 17 juillet 1918
OREMUS PRO EIS
Iekaterinbourg 17 juillet 1918
De même, toutes les révolutions manifesteront une même haine violente de la religion, du christianisme s'entend. Détruire le catholicisme ou l'orthodoxie devient un objectif prioritaire. La révolution est avant toutes choses une révolution contre Dieu.
La commune de Paris et ses sans-culottes trouve son pendant dans une forme plus achevée, si l'on peut dire, avec les soviets (ou conseils) mis en place par Lénine. Louis XVI devient le prisonnier de la commune de Paris tandis que Nicolas II est celui du soviet régional de l'Oural. L'histoire de la captivité de la famille royale se répète d'une manière tragiquement identique dans la captivité de l'empereur russe et des siens. Même populace avinée qui côtoie les souverains prenant un trivial plaisir à humilier leurs prisonniers: les filles du tsar, les Grandes Duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia en butte à des moqueries grivoises ou obscènes, la famille dans les deux drames n'étant pas épargnée en rien. Les Romanov comme les Bourbons partagent les affres de l'isolement, du dénuement, de l'humiliation, de la peur. On viole l'intimité d'une famille avec une joie sadique. En filigrane dans les deux calvaires se lit la Passion de Notre-Seigneur, trahi, humilié puis crucifié. En réponse, le Roi comme le Tsar ne se départiront jamais de leur courtoisie, de leur douceur vis à vis de leurs bourreaux. Ils afficherons le même calme courageux jusqu'à l'ultime instant.
Dans les deux tragédies les enfants ne sont pas épargnés. Fils ou filles de souverains ils ne peuvent qu'être éliminés. Ils n'ont pas droit à la vie. Les droits de l'homme ont des limites tout de même! Les deux révolutions, dans leur folie meurtrière, feront preuve du même acharnement à faire disparaître toute trace des souverains et de leur famille. Ah, si l'on pouvait lobotomiser les cerveaux pour effacer tout souvenir dans la mémoire des peuples. Il faut dissoudre les cadavres. Tabula rasa! Rien du passé ne doit subsister.