samedi 1 décembre 2007

Loi divine, loi humaine

Dans un livre déjà ancien, il fut publié en 1989, Paul Sérant, dans un livre intitulé « les grands déchirements des catholiques français - 1870 - 1988", retrace la vie du catholicisme français au cours de cette période et, comme le titre l'indique, nous montre de façon très précise et bien documentée le combat entre tradition et modernité. Du Ralliement prôné par le pape Léon XIII, toute l'histoire du catholicisme français se résume à un combat violent entre ces deux courants. Le sacre des évêques par Mgr Lefebvre en 1988 ne constitue en aucun cas un accident de parcours mais s'inscrit de façon dramatique dans la logique d'une lutte fratricide qui ne pouvait que mal se terminer.



Le pape Léon XIII. Son pontificat dura de 1878 à 1903



Les médias viscéralement anti-catholique se sont délectés de cet événement, trop heureux qu'ils étaient d’assister au déchirement interne de l’Eglise catholique.

Rome réussit ce remarquable tour de force qui consista à excommunier un évêque pleinement catholique qui tout au long de ses longues années de sacerdoce n’eut de cesse que de demeurer fidèle à sa devise « Tradidi et quod accepi », j’ai transmis ce que j’ai reçu.

Au cours de cette même décennie, Monseigneur Gaillot, dont les excès finirent par indisposer l’épiscopat français, c’est dire ! fut simplement relevé de sa charge épiscopale.

Deux poids, deux mesures qui traduisaient alors l’ambiguïté de la politique du Vatican. Depuis, l’avènement du pape Benoît XVI tend à redonner à la tradition sa véritable place au sein de l’Eglise, place qu’elle n’aurait jamais dû perdre si une fraction des pères conciliaires ne s’était pas livrée à un véritable détournement du concile dans un esprit révolutionnaire. Le vent des Etats Généraux de 1789 soufflait dans les travées de Saint Pierre de Rome !



Monseigneur Marcel Lefebvre 1905 - 1991

Depuis, « l’Eglise qui est en France » - il y aurait matière à dire sur cette expression adoptée par l’épiscopat qui est en France, nous y reviendrons ultérieurement- s’est toujours distinguée par ses positions nettement modernistes et par sa persécution de la Tradition. En revanche, ce même épiscopat, Monseigneur de Berranger en tête, si prompt à faire une repentance aussi stupide que non fondée historiquement, ne semble guère avoir d’états d’âme sur les graves dérives que connaît notre société. Quel soutien l’admirable Docteur Dor a-t-il reçu de nos évêques dans le pacifique et courageux combat qu’il a entrepris contre l’avortement ? Rares sont les évêques que l’on a entendu pour s’opposer aux lois contraires à l’ordre naturel des choses.

Devenue « experte en humanité », sa voix se perd parmi toutes celles des experts en humanité de tout genre, et Dieu sait s’ils sont légions ! Comme si la mission de l’Eglise était d’être experte en humanité !

Alors, sous le regard d’un épiscopat serve, acceptant sans broncher que l’on piétine la loi divine, les lois le plus invraisemblables ont été votées par nos parlementaires dont la seule préoccupation est de plaire au plus grand nombre afin de conserver leur siège au Palais Bourbon, nécessité alimentaire et privilèges avantageux obligent.

En relisant le livre que j’évoque ci-dessus, j’ai été frappé par le récit du procès du père Salomon Nathan. Ce moine bénédictin de la communauté de la Source eut à subir les foudres de l’épuration qui suivit la Libération de la France en 1944. Comme son nom le laisse supposer ce moine bénédictin est d’origine juive. Comme beaucoup de congrégations religieuses, au péril de la vie de leurs membres, face à un occupant implacable, l’abbaye de la Source avait hébergé pendant l’Occupation des Français recherchés par les autorités allemandes.

Arrive l’épuration de1944. On ne dira pas assez ce que fut cette période qui ne grandit pas la France et les Français. Après la veulerie qui conduisit à la débâcle magistrale de juin 1940, voici que notre peuple se comporte en bravache. Comme il est facile de s’en prendre aux êtres vulnérables ! C’est moins risqué que de combattre l’occupant les armes à la main. Ces êtres vulnérables, collaborateurs réels ou supposés, coupables ou innocents, furent la proie de la vindicte populacière sous le regard impassible des autorités françaises. Entre les femmes tondues, coupables d’avoir entretenu une relation sentimentale avec un soldat allemand, les commerçants accusés pour avoir vendu leur marchandise à l’occupant, jusqu’à Sacha Guitry, incarcéré pour avoir continué à exercer son talent artistique dans Paris occupé, l’histoire nous rapporte une multitude de faits avérés dont beaucoup font vomir par l’atrocité et la barbarie des « résistants » de la dernière heure. On évalue généralement à 40 000 le nombre des victimes de l’épuration mais il règne une grande incertitude sur la réalité des chiffres, tant le débat reste passionnel.

C’est donc dans ce climat haineux que la communauté bénédictine de Paris sera dénoncée en…1947, soit trois ans après la Libération ! La haine était manifestement tenace en ces temps-là. Que reprochait-on au père Salomon Nathan et ses confrères ? Tout simplement d’avoir hébergé des Français menacés par l’épuration. Traduit devant le tribunal correctionnel, le père Nathan est interrogé par le président. L’accusé ne nie aucunement les faits et s’en explique. De même que sa conscience de chrétien l’avait tenu de mettre à l’abri ceux qui étaient recherchés par les Allemands, de même cette même conscience le mettait dans le devoir de venir en aide à des personnes fussent-elles coupables de collaboration.

Faites le bien à vos ennemis, m’a appris l’Eglise. J’ignore ce qu’est la vengeance et je ne connais que le pardon, déclare l’accusé. Ces mots ne sont pas dans la bouche du père Nathan des propos de circonstance. Ils ont une valeur profonde. Six personnes de sa famille ont été massacrées par les nazis en raison de leur origine juive. Le sens du pardon n’est donc pas chez le moine bénédictin un vague devoir moral mais il s’applique douloureusement mais héroïquement, comme pour tous ceux qui ont décidé de marcher derrière le Christ.

Cela le juge le sait mais le magistrat n’en a cure. Il reproche même au père Nathan de manquer de cœur à l’égard de sa famille. Il faut croire que ce magistrat s’est érigé en directeur de conscience lorsqu’il questionne le religieux, lui demandant si en hébergeant des personnes recherchées, il ne s’était placé au dessus des lois et par là même n’avait pas commis le péché d’orgueil ! Le père Nathan ne se laisse pas démonter pour autant. Il réplique : « Non, j’ai estimé que la charité chrétienne et même la morale courante me faisait un devoir de protéger momentanément des hommes égarés ».

Manifestement, la réponse ne convainc pas le magistrat qui, enfermé dans sa logique épurative se donne bonne conscience : « c’est bien ce que je vous disais, vous vous êtes placé au-dessus des lois.

L’accusé s’explique néanmoins ; s’il a recueilli des personnes victimes de la Libération, c’est justement parce qu’il avait fait de même pour les victimes du nazisme. Dans les deux cas, il avait cherché à protéger des hommes en danger. Il ajoute même que les faits lui donnent raison (nous sommes, je le rappelle, en 1947). Le père précise que les tribunaux ont évolué et ne jugent plus avec la même sévérité qu’en 1945 les faits de collaboration.

Le père Nathan n’en sera pas moins condamné à un an de prison.

3 commentaires:

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